Guide
Chez Arctic Surfers, nous sommes passionnés par l'exploration de l'Islande, terre de feu et de glace. Notre équipe voyage en Islande depuis plus de 20 ans, chassant les premières lignes de poudreuse et surfant sur l'île.
"Le paradis est souvent imaginé comme une île déserte tropicale, un monde clos et mystérieux synonyme de confort et de chaleur."
Mai - Juin 2016
Olivier Sautet
Robin Christol
Cocotiers, lagons bleus, soleil et vent régulier, elle est le rêve de tout Kitesurfeur depuis longtemps. C’est cependant une toute autre ile que nous avons décidé d’accoster : L’Islande.
Nous pensions qu’il y avait tout autant à découvrir sur cette terre que sur la carte postale standard de la plage déserte et exotique. Nous étions à la recherche d’émotions fortes, nous voulions renouer avec les sensations de nos débuts, ressentir à nouveau ce plaisir pur que peut apporter le Kitesurf.
Partir vers le grand nord, sortir de sa zone de confort et explorer de nouvelles terres avec un camion rempli de matériel nous semblait être un bon moyen d’y arriver.
Et nous avons découvert un tout autre paradis.
Lire l'histoire"Partir vers le grand nord, sortir de sa zone de confort et explorer de nouvelles terres avec un camion rempli de matériel nous semblait être un bon moyen d’y arriver."
Chez Arctic Surfers, nous sommes passionnés par l'exploration de l'Islande, terre de feu et de glace. Notre équipe voyage en Islande depuis plus de 20 ans, chassant les premières lignes de poudreuse et surfant sur l'île.
"Derrière ces mots, ce sont exactement les sensations de challenge recherchées, qui rendent une session inoubliable."
“Nous étions à la recherche d’émotions fortes, nous voulions renouer avec les sensations de nos débuts...”
"Le paradis n’est donc pas que soleil, cocotiers et lagons, il existe d’autres paradis."
Le paradis est souvent imaginé comme une ile déserte tropicale, un monde clos et mystérieux synonyme de confort et de chaleur. Cocotiers, lagons bleus, soleil et vent régulier, elle est le rêve de tout Kitesurfeur depuis longtemps. C’est cependant une toute autre ile que nous avons décidé d’accoster : L’Islande.
Nous pensions qu’il y avait tout autant à découvrir sur cette terre que sur la carte postale standard de la plage déserte et exotique. Nous étions à la recherche d’émotions fortes, nous voulions renouer avec les sensations de nos débuts, ressentir à nouveau ce plaisir pur que peut apporter le Kitesurf. Partir vers le grand nord, sortir de sa zone de confort et explorer de nouvelles terres avec un camion rempli de matériel nous semblait être un bon moyen d’y arriver.
Et nous avons découvert un tout autre paradis.
"Nous étions à la recherche d’émotions fortes, nous voulions renouer avec les sensations de nos débuts."
L’Islande peut vous apporter beaucoup comme vous faire subir ses caprices durant des jours. Mais si vous avez la patience de supporter une pluie incessante, un taux d’humidité extrêmement élevé et une visibilité de quelques mètres un temps certain, vous serez très probablement récompensés.
Choisir le grand nord pour un trip Kite était une décision risquée : Les conditions de vent, de vagues et le soleil sont très hasardeuses, changeantes, ou carrément absentes. Il faut jouer avec la chance, et quand elle est au rendez-vous, il est nécessaire d’avoir une bonne logistique pour en profiter. Pour cela, nous disposions de 2 camping-cars et d’un utilitaire rempli de matos pour suivre au mieux les conditions tout autour de l’ile.
Vous l’avez compris, c’est le genre de trip pour lequel on choisit bien son équipe. Il nous fallait des riders qui partagent notre vision du voyage, de l’aventure, du Kite et de la vie en général. C’est donc Pauline VALESA, David TONIJUAN, Mallory DE LA VILLEMARQUE, Etienne LHOTE et Camille DELANNOY qui embarquent pour cette aventure.
Nous aurons aussi un appui local en la personne d’Ingo. J’ai rencontré Ingo lors de mes premiers trips en Islande, lui et son équipe « Arctic Surfers » guident avec beaucoup d’expérience des riders du monde entier dans les conditions Islandaises. Il est lui-même surfeur, snowboarder, et est devenu un bon ami.
Après quatre heures de vol, nous nous posons à Keflavik en plein après-midi, il n’y a pas un nuage dans le ciel mais la température ne dépasse pas les 7C°. Nous récupérons les véhicules, achetons le nécessaire pour survivre (nourriture, eau, bières) et filons vers le premier spot, ou j’ai entendu dire qu’une bonne session s’annonçait déjà….
Mallo raconte :
« Nous venons de charger les camping-cars de provisions pour quelques jours, et Julo (Julien SALLES) nous prédit une belle session de SUP, pas loin de l'aéroport. C'est Ingo, notre guide local, qui le lui a dit. Ça tombe bien, nous ne pouvons pas trop nous éloigner car David (TONIJUAN) arrive à 2 heures du mat.
Nous prenons la route. Les premiers paysages sont lunaires, un peu comme à Fuerteventura ou au Cap-Vert, mais avec 20ºC de moins. Nous arrivons sur un spot désert à 22 heures, le soleil est déjà proche de l'horizon. Le temps presse ! De belles petites lignes dorées entrent dans la baie, cinq nœuds offshore, parfait pour les vagues et personne à la ronde.
"Le moment tant attendu depuis des mois est arrivé :
nous allons rider pour la première fois en Islande !"
Nous n'avons pas fini de monter nos ailerons qu'Etienne est déjà en train de courir, SUP et pagaie à la main. Natif de Bretagne, il est habitué à ce genre de conditions. Quant à Pauline qui vit en Nouvelle-Calédonie, Camille qui passe la moitié de l'année au Brésil, et moi qui n'ai pas perdu mes racines guadeloupéennes, on a tous la barre au crâne rien que de s'imaginer tomber à l'eau!
On enfile tout l'attirail : combis, gants, chaussons et cagoule pour rejoindre Etienne qui enchaine les rollers. Deux heures et une bonne trentaine de vagues plus tard, le soleil touche à peine l'horizon. On se rend compte qu'en fait, on avait le temps. Ici les jours sont très longs et offrent environ 22 heures de lumière.
Je suis le dernier à sortir de l'eau. Je me retourne pour voir la beauté du paysage et l'immensité de l'endroit, je suis heureux. Rien de mieux que de partager de belles vagues avec quelques potes et un phoque curieux, à l'autre bout du monde. Nous finissons la journée avec une bonne bière devant un coucher de soleil interminable. Il ne reste plus qu'à rapatrier David. Le trip s'annonce plus que bien. Welcome to Iceland, les gars ! »
Cette première session est juste magique, nous sommes quatre à l’eau, à partager une belle droite dans un coucher de soleil infini. J’avais très peur de la réaction de chacun face au froid, la plupart d’entre nous n’ayant jamais enfilé de gants ou cagoule néoprène… Mais à la vue de leurs sourires et des yeux qui brillent, je suis tout de suite rassuré ! Nous filons ensuite pour récupérer David à l’aéroport dans la nuit et, sur la route du retour, vers 3h du matin, nous avons eu droit à un magnifique « lever de soleil ». C’est une sensation géniale que de ne plus être limité et borné par la nuit, on peut tout faire, et à n’importe quelle heure. C’est un sentiment de liberté incroyable.
Nous nous réveillons le deuxième jour, nous devons maintenant traverser une bonne partie du sud de l’île et une belle route nous attend. Le temps est magnifique, pas un nuage à l’horizon, je me demande quand tout ça va se retourner, et j’espère que ce sera au plus tard. La route est plate et très rectiligne, nous avons l’océan sur notre droite et une gigantesque falaise sur la gauche, entre les deux le paysage change toutes les 30min, une fois nous sommes dans les champs verdoyants, l’autre ce n’est que plages de sable noir à perte de vue, puis on arrive entre les blocs de lave. Plusieurs cascades viennent se jeter de la falaise à notre gauche, certaines sont massives. Nous pouvons apercevoir les volcans et leurs sommets enneigés, c’est une sensation étrange que d’observer la neige, si proche, avant d’aller naviguer.
Cette route nous emmène vers les grands glaciers Islandais du Vatnajökull et son lot d’Icebergs, de quoi faire de belles images en Kite !
C’est David qui s’y colle cette fois:
«Notre mission était de tracer la route et d’explorer le sud de l’île….. Mais mon attention a vite été captée par un gigantesque mur blanc à l’horizon. Nous sommes arrivés jusqu’au plus gros glacier d’Islande.
Nous ne pouvions pas nous arrêter là ! Nous avons gonflé nos ailes, dévissé nos ailerons, puis navigué, sauté et slidé entre icebergs jusqu’au soir, pour finir par nager avec les phoques.
Je n’ai jamais vu un tel endroit, et encore moins navigué par zéro degrés. C’est un moment spécial que je n’oublierai jamais. Ce n’est clairement pas une belle plage de cocotiers, il ne fait pas chaud et l’eau n’est pas bleu turquoise, je dirais que c’est simplement un autre genre de paradis.
Nous nous préparons plus vite que jamais, trop impatients d’aller profiter de ce gigantesque terrain de jeu. Les combis, gants et chaussons sont nos meilleurs amis à ce moment-là !
Le sentiment d’être encerclé de glace et de pouvoir marcher sur d’immenses icebergs qui se déplacent est probablement l’une des meilleures sensations que je n’ai jamais eu en Kite. Je sais qu’il fait froid, mais je ne le ressens pas. La situation est trop excitante pour y penser…
C’était une des meilleures expériences de ma vie et je suis heureux d’avoir pu participer à une telle aventure. Merci !"
"Les combis, gants et chaussons sont nos
meilleurs amis à ce moment-là!"
C’est fort, et chacun d’entre nous a vécu une des meilleures expériences de sa vie. Nous finissons cette session par un barbecue avec Ingo et son petit neveu, qui nous enseigne l’art raffiné d’enrouler du bacon autour des saucisses sur le feu. Nous sommes au milieu d’une vallée aux pieds du plus haut volcan d’Islande, il est minuit et le soleil se couche, nous avons bières et saucisses entre les gants, c’est le bonheur.
Le lendemain nous décidons de nous enfoncer encore plus vers l’Est, pour suivre les conditions de vent. La météo s’annonce plus radicale que ces quelques derniers jours, ça risque d’être un peu plus rude.
Nous faisons un stop pour naviguer aux pieds de la mythique falaise d’Hofn dans des conditions de vent faible. Le temps est brumeux, humide et froid (5C°), de vraies conditions Islandaises comme on en attendait. Nous établissons notre campement dans une baie entourée de hautes falaises sombres, au centre le sable noir est occupé par un groupe de chevaux sauvages, et des vagues viennent déferler dans cette ambiance de film fantastique.
Nous nous mettons à l’eau dans 15-20 nœuds glacés et irréguliers, heureusement les vagues nous permettent de nous amuser un peu. Nous rentrons au camping-car gelés et épuisés. Malgré tout, une autre session improbable nous attend… Pauline à la narration :
“Nous étions ce soir-là dans un petit village de viking. Il devait être autour de 23h quand nous sommes allés visiter les environs à pieds. Le décor était magique, sur notre gauche d’énormes falaises nous dominaient tandis que sur la droite nous pouvions apercevoir des lagunes, la mer, pleins de chevaux sauvages et même quelques rennes du père noël... Après avoir pris un peu d’altitude pour mieux admirer la mer nous nous sommes aperçus que des vagues déroulaient parfaitement. Nous avons tous été très vite motivés pour nous mettre à l’eau.
En quelques secondes nous étions déjà retournés au campement et avons très vite enfilé combinaison, gants, cagoule et chaussons pour entamer une session à la tombée de la nuit (minuit)! C’était comme dans un rêve, au milieu d’un paysage incroyable aux pieds de la falaise avec des vagues, le soleil de minuit et pour seule compagnie des petits phoques qui sortaient de temps en temps leurs têtes de l’eau…
"Nous avons fini au lever du jour, c'est-à-dire…
2h30 du matin !"
Après ce merveilleux moment, nous avons fait un feu de bois autour duquel nous avons mangé et discuté, rien de tel pour se remettre de toutes ces belles émotions ! “
En sortant de l’eau, il y a encore des sourires gravés sur tous les visages, partager ces vagues entre potes en pleine « nuit » avec ce paysage invraisemblable était fou…. Ces deux derniers jours étaient décidément pleins de belles émotions.
Aujourd’hui les conditions annoncées dans la zone étant très mauvaises, nous voulons retourner vers Reykjavik au plus vite, et donc tracer la route faite ces derniers jours en sens inverse. Après des heures de trajet nous décidons de dormir près d’une source thermale naturelle afin de se réchauffer un peu. Tous à l’eau ! Quel plaisir d’avoir enfin chaud, nous sommes enclavés dans une vallée au milieu des cascades et à quelques mètres d’une rivière gelée. L’eau fume comme un bain de par la différence de température.
En Islande, presque chaque village dispose de sa piscine chauffée, l’entrée n’est pas chère et nous en profitions dès que possible pour aller se réchauffer mais aussi faire un gros brin de toilette... Elles sont d’ailleurs souvent en extérieur ce qui rend le passage des vestiaires à la piscine assez folklorique vu qu’il faut d’abord passer plus ou moins longtemps dans les 6C° ambiants.
Passage par Reykjavik obligé le lendemain, nous devons récupérer le boardbag de David, qui n’était jamais arrivé à l’aéroport. Boardbag contenant d’ailleurs ses chausses, ce qui l’a obligé à utiliser d’anciennes chausses de wakeboard qu’un proche d’Ingo nous a gentiment prêtées. C’était bien drôle de voir la tête de Mallo et David quand ils ont compris qu’ils allaient devoir naviguer avec des chausses « Old school », le freestyleur est une espèce plutôt coquette !
"Après des heures de trajet nous décidons de dormir près d’une source thermale naturelle afin de se réchauffer un peu.”
En fin d’après-midi nous montons vers le nord pour trouver du vent, nous savons qu’il y a de bons spots de vagues et quelques plans d’eau intérieurs bien propres pour le freestyle.
Les trois jours à venir vont être difficiles, c’est la tempête, nous sommes coincés dans les camping-cars avec une pluie incessante que les 35 nœuds bien établis font tomber à l’horizontale. Les cascades sont soufflées par le vent, certaines remontent même vers le ciel et une fenêtre du camping-car s’arrache en route, bref, c’est l’apocalypse. Une famille de moutons essaie même de se jeter sous nos roues, même eux en ont marre !
Nous recherchons désespérément un bon spot et finissons par scorer une belle session strapless/vagues juste à côté d’une petite église typique, c’est Camille Delannoy le premier à l’eau :
"Lorsque l’on est arrivé sur le spot, il y avait un peu moins de 30 nœuds, du vent ON et des petites vagues, parfait pour le strapless.
L’endroit n’était pas vraiment accueillant, il n’incitait pas à se mettre à l’eau. Comme le reste de l’île, c’était très sauvage, avec des paysages volcaniques et beaucoup de falaises. Pour atteindre le spot, l’accès se faisait par un passage étroit pour aller à l’eau puis on devait traverser une rivière avec un courant bien fort… Bref, une session qui se mérite !
On s’est mis à l’eau avec Etienne et Julien, et ce fut un super moment. En plus des super conditions, il y a vraiment des paysages de folie, avec l’impression de rider dans un autre monde ! C’était vraiment génial de pouvoir partager une session comme celle-là avec eux, kiter dans ce genre d’endroit seul avec des potes, c’est juste top, que demander de plus ?
On a ridé pendant 3 heures dans des conditions et des paysages vraiment atypiques que l’on ne peut retrouver que là-bas.
Pour ce qui est de la température de l’eau, je n’ai pas du tout souffert du froid. Bien que l’eau soit à moins de 7C°. C’était un peu mon inquiétude au début, mais durant tout le trip, la température dans l’eau n’a jamais été un problème, au final c’est en dehors que cela a été le plus dur.
Bref, c’était une session dans la continuité du trip : surprenante, au milieu de paysages incroyables, avec une super team et que je ne suis pas prêt d’oublier !"
Le reste du temps sera passé à jouer aux cartes en regardant par la fenêtre si le temps s’améliore. C’est la dure contrepartie que nous fait subir l’Islande pour avoir eu 3 jours de beau soleil en arrivant.
Trois jours avant le départ nous revenons vers le Sud sur Sandvik, le spot proche de Keflavik, pour trouver des vagues. Cette petite baie de sable noir est contrastée par une multitude de buissons jaunes, et malgré sa proximité avec la civilisation elle est très sauvage, on s’imagine très bien un Drakkar plein de vikings chevelus débarquant ici. La pluie ne s’arrête toujours pas de tomber, cela fait 4 ou 5 jours que le soleil se fait très rare ! Nous trouvons des vagues, il y a même de belles séries, Etienne est tout excité, c’est son créneau :
« Nous cherchons des vagues. J'ai envie de grand air, de voir l'horizon, de lâcher la frustration de ne pas avoir fait ce que je sais faire de mieux : rider dans les vagues. Après 6 heures de route nous arrivons au spot qui nous avait offert une belle session de surf le premier jour. Les vagues sont là, il fait 7°C et le taux d'humidité avoisine les 200%. Le vent est fort, je suis bien avec la 7m, un beach-break puissant vient s'écraser sur le banc de sable faisant sortir des colonnes de sable noir.
Après quelques surfs hasardeux pour se mettre en jambe je vois ce shore-break qui éclate au sud de la baie. C'est une reforme qui vient s'échouer dans 20cm d'eau. J'ai trouvé mon terrain de jeu. Ça va vite et il faut être précis, cette vague a décidément un sacré caractère. L'adrénaline monte, je dois être attentif, avoir une lecture constante pour me placer au bon endroit, les choix sont instinctifs.»
"Derrière ces mots, ce sont exactement les sensations de challenge recherchées, qui rendent une session inoubliable."
Après deux jours trempés et froids à rider les vagues de la petite baie de Sandvik, nous sommes épuisés. Le dernier soir une partie de cartes s’organise dans un camping-car et tout le monde décide de jouer. Je me demande encore comment nous avons rentré dix personnes autour de cette petite table faite pour en accueillir quatre. Ca crie, ça triche, ça se marre, venant en plus de nous ravitailler en bières cette partie de carte prenait une allure de fête. Nous étions au beau milieu de nulle part mais entendons quelqu’un frapper à notre porte : « Entreeeez »…..
C’était Ingo qui venait nous rendre visite ! Quelle surprise il a dû avoir en voyant dix personnes amassées la dedans !
Vendredi, le 9ème jour, le trip touche à sa fin…. C’est le moment d’aller visiter Reykjavik, de se faire le traditionnel banquet pour fêter la fin de cette aventure. Ça fait du bien de manger autre chose que des pâtes, des sandwichs et des chips, et gouter quelques plats typiques : le « Hákarl » nous a laissé un souvenir tout particulier : Du requin fermenté et séché pendant plusieurs mois, les Islandais le servent avec un shot de leur schnaps local pour faire passer l’arrière-gout très prononcé d’Ammoniac, de quoi bien nous lancer pour la soirée !
Cette soirée sera le lieu de plusieurs anecdotes malheureusement indicibles dans un magazine, et se terminera au bout du jour (eh oui, toujours pas de nuit !), puis par une bonne grasse matinée bien méritée dans les camping-cars (pour ceux qui ont réussi à les retrouver).
Nous prenons l’avion épuisés mais heureux. Nous avons tous hâte de raconter ce que nous avons vécu, ces moments originaux et inoubliables qui transforment un simple trip en une expérience de vie. Nous avons pu ressentir ce sentiment d’excitation et de joie que nous étions venus chercher… Tant au niveau humain qu’au niveau de notre passion commune qu’est le Kite. Il y a certaines émotions que nous, blasés du Kite, ne ressentions plus qu’amoindries par les années de pratiques. C’était excitant de se retrouver heureux et émerveillés comme des gamins à nouveau.
Le paradis n’est donc pas que soleil, cocotiers et lagons, il existe d’autres paradis. Nous n’avons pas forcement à choisir nos trips qu’entre le Cancer et le Capricorne, il y a tout un monde qui s’offre à nous et qui ne demande qu’à être exploré, tracé, kitesurfé.
Julien Salles