"Ce film est une ode à tous les gens qui bravent le froid pour vivre leur passion"
Le
Film_
Date
Mai 2018
Cinematographic Edit
Olivier Sautet
Aerial Cinematography
Olivier Sautet
Photography
Robin Christol
Matt Georges
Story
L'équipe MANERA s'est dirigée vers le nord, sur les îles Lewis & Harris.
Que vous soyez perdus dans les îles Hébrides ou tout simplement sur votre spot local en hiver, l’eau froide créée quelque chose d’unique, elle connecte les gens et inspire un respect mutuel.
Les sourires gelés et les veines remplies d’eau glacée, rien n’empêche les gens passionnés d’aller dans l’eau. Avoir froid, porter du néoprène épais, réenfiler une combinaison mouillée le matin… Ce sont de petits sacrifices comparés aux récompenses.
Ce film est une ode à tous les gens qui bravent le froid pour vivre leur passion.
Lire l'histoire"L’eau froide créée quelque chose d’unique, elle connecte les gens et inspire un respect mutuel"
Music
-
Ben Caplan
- Down to the river - -
Rostam Batmanglig
- Doc's song (cover) -
"Les sourires gelés et les veines remplies d’eau glacée, rien n’empêche les gens passionnés d’aller dans l’eau"
Partners
"Avoir froid, porter du néoprène épais, réenfiler une combinaison mouillée le matin… Ce sont de petits sacrifices comparés aux récompenses."
"Ce film est une ode à tous les gens qui bravent le froid pour vivre leur passion"
Kamchatka
ISLANDS OF THE STRANGERS : l'histoire
L'équipe
MANERA a donné le ton il y a 3 ans avec le film VALHALLA en Islande.
Exit les vidéos clichés paradisiaques, la marque choisira toujours un lieu isolé et froid balayé par le vent et les vagues plutôt qu'une plage idyllique avec soleil garanti.
L'année suivante, ils ont passé 10 jours sur une île isolée au large de la côte de Vancouver pour la vidéo RUGGED POINT. Et en mai dernier, ils se sont rendus dans les Hébrides extérieures, au nord de l'Écosse, pour ISLANDS OF THE STRANGERS.
Julien Salles, responsable de la marque chez MANERA, n'a qu'un seul objectif en tête : inspirer les riders avec ces vidéos et les inciter à aller s'amuser dans l'eau en hiver.
" Avec une équipe solide, une vision commune et des conditions incroyables, on obtient le résultat rêvé ! "
Julien explique : «Je pars à peu près avec les mêmes personnes à chaque fois, nous avons une bonne entente et partageons la même vision. C'est toujours important pour moi de travailler avec des gens qui aiment ce que nous faisons, cela rend le projet encore meilleur. »
Olivier, le caméraman de Petole prod, réalise lui-même le tournage et le montage : il peut piloter le drone, nager avec la caméra RED dans des vagues de 2 mètres et filmer du haut d'une falaise au cours de la même session. Il fait un travail incroyable, même s’il a une fâcheuse tendance à montrer ses fesses.
Concernant les photographes, Robin Christol photographie principalement de la voile et des régates tandis que Matt Georges est un spécialiste du snowboard/skateboard : le mélange de deux talents, angles et styles sur un même voyage est incroyable !
Les riders sont choisis pour leur esprit d'aventure et leur capacité à enfiler une combinaison humide pour aller dans l’eau malgré le froid.
Les membres de l’équipe doivent bien s'entendre car ils partagent 2 camping-cars pour 11 pendant 2 semaines. Tout s’est bien passé pendant ce voyage (sauf quelques objets cassés, une inondation de toilettes et quelques autres accidents) !
En dehors de la zone de confort
Dites-nous quelques mots à propos de cette expérience.
Matt Georges. Vous connaissez des gens qui refuseraient de partir en camping pour explorer les Hébrides extérieures en Écosse avec un groupe sympa pour surfer, faire du kite, du skate sur l'herbe, conduire sur de petites routes, faire la fête avec des Écossais, regarder le football dans des pubs bondés et prendre des photos de tout cela ? Cela pourrait être pire. :)
Olivier. Nous nous sommes retrouvés dans des lieux lointains et inexplorés, froids, gris, hostiles et c'est ce qui rend tous ces voyages magnifiques. Mais la chose la plus spéciale avec MANERA est que nous n'allons pas sur un tournage pour un produit. Nous partons à l'aventure et le plus important est de capturer l'atmosphère, ce que l'on ressent.
Sur la route
Mallory. J'étais un peu inquiet à ce sujet parce que je me souviens que le voyage en Islande a été assez difficile avec 6 mecs sales dans un espace aussi petit. Mais je dois dire que c'était finalement mieux que ce à quoi je m'attendais.
Paul. Nous avions 2 camping-cars, un neuf et un plutôt vieux ! Nous avons donc dû séparer le groupe en prenant en considération plein de choses, un lit simple pour Pauline, les deux espagnols ensemble et bien sûr je me suis retrouvé dans le camping-car de l'équipe médias. Nous avions aussi un van normal pour le matériel, donc 3 véhicules en tout !
Pauline. Ce n'est vraiment pas facile de garder un endroit propre quand on est à 6 dans 6 m², surtout quand c'est l'endroit où on mange, où on dort et on passe une grande partie de notre temps à l'intérieur… Mais ce n'était pas si mal. Je pense que la première expérience que nous avons eue en Islande avec l’équipe Manera il y a 2 ans, ainsi que ma propre expérience durant toute mon enfance avec ma famille m'ont un peu aidée à « survivre » dans un camping-car avec 5 personnes, haha !!
"Comment survivre dans un camping-car avec 5 personnes, haha!!..."
Matt. C'était bien-sûr minuscule, surtout avec tout notre matériel photo au milieu. Et ce n'est pas comme si nous avions juste un peu de matériel. Nous avons tous au moins 2 gros sacs, avec des drones, des flashs, un caisson étanche, des objectifs, des trépieds, etc., auxquels s’ajoutent toutes les combis et les vêtements normaux x 5, dont un mec de 2 m et cela prend pas mal de place (Robin Christol).
Paul. Le problème quand on est avec deux photographes et un caméraman, c'est qu'ils doivent recharger leur matériel… Donc, le van était rempli de câbles partout et n'envisagez même pas d'en toucher un quand il est en train de recharger ou on vous crie dessus !
Comment avez-vous dormi ?
Camille. Eh bien, j'ai plutôt bien dormi, mais d'après mes colocataires, je ronfle un peu trop.
Set. Camille ne nous a pas du tout aidés à dormir haha.
Mallory. Il a fallu partager un lit avec Liam mais j'ai bien dormi, à part ses pets et les ronflements de Camille qui nous réveillaient tous !!!
Et pour conduire ?
Julien. Nous sommes arrivés à l'aéroport d'Édimbourg tard dans l'après-midi et nous avions six heures de route pour nous rendre à l'île de Skye, où nous devions prendre un ferry pour rejoindre les îles Lewis et Harris. Conduire du côté gauche sur de petites routes la nuit en étant très fatigués n’était pas la meilleure idée : nous nous sommes donc arrêtés et nous avons passé notre première nuit quelque part au centre de l’Écosse, avec seulement les ronflements de Camille comme bruit ambiant.
Pauline. La route était une grande partie du voyage et il était important de bien choisir les conducteurs !
Paul. Olivier et moi conduisions à 99 % notre camping-car parce que Matt était occupé à prendre des photos de la route ou d'autre chose. Julien et Robin conduisaient le van et Liam et Mallory l'autre camping-car.
Olivier. Je partageais le volant avec Matt et Paul. J'ai vite compris que je ne partagerais le volant qu'avec Matt pour que nous ayons plus de chances d'arriver sur place en vie !!!
Camille. Meilleur conducteur ? Haha, je ne sais pas, mais je dirais Liam car Mallo a cassé un rétroviseur ! ;)
Lifestyle
Ça a dû être assez difficile de se doucher tous les jours, non ?
Pauline. Je sais toujours que quand je pars sur un tournage MANERA, je dois oublier le confort d'une douche chaude après une session dans l'eau froide !
Matt. La première règle était PAS D'UTILISATION DES TOILETTES. Bien sûr, pas de douche non plus. On est allés deux fois dans un vrai camping pour avoir de l'eau chaude, mais sinon, on sentait juste l’ hommes des cavernes et on faisait ce qu'on appelle la « douche française », c'est-à-dire qu'on met du déodorant pour masquer l'odeur.
Camille. Je n'avais pas d'autre choix que de rester salé. Mais c'est ce qui compte, non ? "Stay salty".
Mallory. Je pense que c'était ma période la plus longue sans prendre de douche et je sentais plutôt bon en fait. Haha.
Comment avez-vous mangé ?
Mallory. Vous auriez dû voir les premières courses que nous avons faites. Deux paniers pleins à craquer contenant un mélange de nourriture saine et degueulasse, mais qui fait parfois du bien en sortant d'une session glacée.
Pauline. J'étais juste impressionnée par la quantité de nourriture que les mecs ont pu mettre dans leur estomac. Quand on a fait les premières courses, je me suis dit qu'il y aurait assez de nourriture pour tout le voyage. Mais il ne leur a fallu que 3 jours pour finir tout ce que nous avions acheté.
Olivier. Dans notre camping-car, Paul était le petit nouveau et c'est lui qui cuisinait le plus. Avec Robin, ils ont fait un excellent travail. À la fin du voyage, ils savaient enfin comment bien cuire les pâtes.
Max. J'étais dans le van avec les végétariens, alors je n'ai pas mangé de viande pendant une semaine. J'en avais marre.
Paul. Je devais faire la plupart des plats pour notre van parce que j'étais le plus jeune et je pense que c'était pareil pour Max dans son van.
Matt. "Le plus écœurant était le café indispensable que je faisais 4-5 fois par jour avec une vieille chaussette achetée en Patagonie. Un truc d'explorateur/hipster, vous voyez."
Temps libre
Que faisiez-vous quand vous n'étiez pas dans l'eau ?
Camille. Eh bien, la plupart du temps, on roulait sur l'île pour trouver des spots et on filmait le quotidien. On jouait au foot (les autres riders pourront vous faire part de mes talents de footballeur) et on jouait aux cartes.
Matt. On a fait quelques jeux de skate avec Liam sur l'herbe… Nous faisions aussi voler les drones pour explorer les alentours.
Mallory. J'ai adoré les matchs de foot. Paul, Liam et moi, on déchire. Jouer à UNO, c'était sympa aussi. Le reste du temps, on roulait, on faisait du kite et on surfait.
Comment étaient les sorties avec les Écossais ?
Camille. Nous nous sommes retrouvés dans un pub à Stornoway et nous avons rencontré des Écossais super sympas. Ils étaient tellement contents que des étrangers soient venus tourner un film sur leur île.
Paul. C'était une soirée de fou, ce n'est pas tous les jours qu'ils rencontrent des kitesurfers alors ils étaient plutôt contents de discuter avec nous, autour de quelques bières bien-sûr. Je dois dire que les Écossais sont très accueillants et aiment partager leurs histoires !
Olivier. C'était assez intense. Je crois que seule l’équipe médias était là (et Camille aussi haha). Ils ont continué à nous offrir whisky après whisky. Et le lendemain matin, nous nous sommes réveillés avec une belle gueule de bois et avons découvert que notre camping-car avait une batterie à plat !
Le ride
Parlez-nous du kite.
Mallory. C'était génial. Il y avait une baie magique, avec deux vagues parfaites (une droite et une gauche) et deux grands lagons pour le freestyle, tout cela dans un seul et même endroit. Le premier jour, nous avons pris des vagues incroyables tous ensemble ; le lendemain matin, le vent s'est levé et c'était comme à Ponta Preta, mais en gauche. En même temps, les freestylers naviguaient dans le lagon comme s'ils étaient au Brésil (avec 15-20 °C en moins). Le lendemain, le vent a tourné et nous étions avec Cam pendant des heures sur la droite sans fin comparable à la vague de Dakhla. J'étais le dernier à sortir de l'eau vers 23 h. Ces quelques jours resteront gravés dans mon esprit pour toujours.
Paul. Les Lochs sont parfaits pour le freestyle. On devait simplement en trouver avec la bonne direction de vent et alors on pouvait profiter d’une eau parfaitement plate et d’un vent stable. L'idéal pour le freestyle.
Max. Nous avons commencé un jeu de KITE dans lequel l'un de nous montre un trick et l'autre doit faire la même chose. S'il ne réussit pas, il a une lettre.
"Quand on a K I T E, on perd."
Comme Liam et moi sommes très compétitifs, on essayait de faire des tricks que l'autre ne pourrait pas reproduire. J'étais sur la bonne voie pour remporter la victoire, mais nous avons dû abandonner parce que nous étions en 13m² et le vent s'est levé si fort que je ne pouvais plus faire que des tricks en tenant mon chickenloop.
Set. Venant du Brésil, j’ai fait du kite dans des eaux froides en Europe, mais celle-ci était sans aucun doute la plus froide. Mais cela valait vraiment la peine, les spots étaient fantastiques.
Camille. En seulement 500 mètres, le spot offrait une vague de surf et kite (gauche) avec un vent off-shore et une autre vague de surf et kite (droite) avec un vent side on-shore. C'est peut-être l'un des spots les plus incroyables que je connaisse : des vagues parfaites dans un superbe décor.
Olivier. Les conditions de tournage étaient absolument géniales. De beaux paysages, une équipe géniale, un van, des conditions de vent et des vagues incroyables, ainsi que des très longs couchers de soleil. Nous ne pouvions pas rêver mieux !
Mallory. Nous avons fait du kite foil par vent léger, surfé des vagues impressionnantes comme des vagues plus petites et lisses. Les freestylers ont pu envoyer de gros doubles dans les lagons, etc. En y repensant, cela n'aurait pas pu être mieux en si peu de temps.
Quand nous sommes arrivés dans une baie du nord, avec une longue gauche et la même en droite de l’autre côté de la baie... Nous étions seuls et avons surfé de superbes vagues, équipés de cagoules, bottes et gants, sous une lumière magnifique.
"Les aventures en eaux froides m'apportent beaucoup plus que n'importe quel voyage sous les tropiques, probablement parce que de tels moments sont bien mérités."
Julien Salles